Partenaires dans la vie comme en affaires, Sara-Gabrièle Savard et Frédéric Beaulieu sont copropriétaires de Reabilio, une clinique offrant des services de physiothérapie, d’ergothérapie et de kinésiologie située à Victoriaville.
Tout comme Sara-Gabrièle, Frédéric a un diplôme d’ergothérapeute, à cette différence près qu’il a ajouté le profil entrepreneurial à ses études universitaires. C’est donc sans surprise qu’après une courte carrière dans le secteur privé et le travail autonome, il a saisi l’occasion de fonder sa propre clinique. Cette opportunité, c’est Sara-Gabrièle qui la lui a amenée : alors qu’elle travaillait elle aussi dans une clinique privée, elle a présenté Frédéric à son employeur de l’époque, Marc-André Trahan.
À la suite de cette rencontre, les deux hommes se sont associés pour fonder, en novembre 2017, une nouvelle clinique initialement connue sous le nom de Performance Santé et Réadaptation, dont ils étaient tous deux propriétaires. C’est Frédéric qui occupe le rôle de gestionnaire et, rapidement, les projets de chacun amènent une restructuration importante de l’entreprise : Marc-André vend ses parts au couple, faisant ainsi de Sara-Gabrièle une repreneure en juin 2022. C’est à ce moment que la SADC Arthabaska-Érable a appuyé l’entreprise par de l’accompagnement et un soutien financier aux entrepreneurs. Frédéric et Sara-Gabrièle revoient alors la division de l’actionnariat et se dotent d’une nouvelle image de marque qui reflète leurs valeurs.
Frédéric étant maintenant chef de l’Unité de réadaptation fonctionnelle intensive du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, il a délégué à Sara-Gabrièle les responsabilités de gestionnaire chez Reabilio. Bien qu’elle souhaitait au départ demeurer actionnaire silencieuse, Sara-Gabrièle est solidement outillée dans son rôle de dirigeante. Après avoir côtoyé l’entrepreneuriat toute sa vie grâce à son père puis son conjoint, elle a choisi de prendre part au programme Essence-repreneur(e)s de Desjardins, une décision qui a eu un impact majeur sur son parcours. 6 mois après le rachat, elle a commencé à s’impliquer davantage dans la prise de décision et la gestion, tâches qu’elle partage avec leur directrice, Patricia Morissette. Cependant, elle est loin d’avoir délaissé son rôle initial : à travers tous les mandats administratifs, Sara-Gabrièle pratique toujours l’ergothérapie à la clinique à raison de 35 h de consultation par semaine. Comme l’explique Frédéric, le chapeau de gestionnaire, il se porte beaucoup les soirs et les fins de semaine.
Dans leur domaine, la plus grande difficulté des propriétaires est sans contredit la rentabilité de leurs activités, puisque leurs principaux clients sont des instances gouvernementales qui assument les frais de réadaptation de personnes blessées. Ces paiements peuvent se faire jusqu’à 3 mois après le début des traitements, alors que le personnel de la clinique, lui, doit être rémunéré assidûment. Malgré tout, Sara-Gabrièle et Frédéric continuent d’offrir à ce dernier un salaire compétitif, leur équipe soudée étant leur plus grande fierté. Les deux propriétaires réservent toujours du temps pour l’entraide et les échanges, et ils pratiquent une gestion transparente en présentant chaque trimestre leur plan d’action aux employés, qu’ils font voter afin de choisir des activités qui les récompenseront une fois les objectifs atteints. « On prend bien soin de nos employés pour qu’ils prennent bien soin de nos clients », affirment-ils.
Dans un avenir rapproché, Frédéric et Sara-Gabrièle souhaitent lancer des services de santé en nature dans le but d’encourager les gens à prendre soin d’eux-mêmes, autant au niveau physique que mental. Par ailleurs, ils pratiquent de plus en plus la prévention et l’éducation en offrant des présentations pour outiller les employeurs sur la sécurité au travail.
Elle est là, la distinction qui fait de Reabilio une clinique si unique : leur approche est orientée par leur mission d’accompagner chaque personne avant, pendant et après les soins. Ils se font un devoir de prioriser la qualité de vie et la relation avec les clients, à qui ils procurent un soutien qui va au-delà du traitement de la blessure : « On vise à offrir un filet social et du soutien psychologique aux gens en situation d’invalidité. On devient amis avec les gens, on met toute notre âme à les aider ». Pour eux, le bien-être de l’humain est ce qu’il y a de plus important, et c’est autant valable pour les clients que pour les employés. Après tout, rendre la vie des gens meilleure, c’est non seulement l’objectif qui motive Sara-Gabrièle et Frédéric dans leur carrière, c’est la raison d’être de Reabilio.
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